LE QATAR : 1ER INVESTISSEUR


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Le Qatar, est un émirat du Moyen-Orient d'une superficie de 11 437 km2. Il est situé sur une petite péninsule s'avançant dans le golfe Persique, et reliée à la péninsule arabique au sud où elle a une frontière terrestre avec l'Arabie saoudite. Sa capitale est Doha

L'émirat a obtenu son indépendance en 1971. Il compte à ce jour 1,5 million d'habitants dont 200.000 seulement sont des citoyens qataris.

Avant la découverte de l'or noir, le Qatar était essentiellement une région de pêche et de perles de culture. Après l’arrivée de la perle japonaise sur le marché mondial dans les années 1920 et 1930, l’industrie de la perle au Qatar stagne du fait de cette nouvelle concurrence.

C'est la découverte du pétrole dans les années 1940, qui va complètement transformer l'économie du pays. Les ressources principales du Qatar proviennent maintenant des exportations de pétrole et de gaz naturel.

Le pétrole apporte au Qatar 80 % de ses revenus à l'exportation et constitue les 23 des recettes. On estime les réserves de pétrole du pays à 26,8 milliards de barils (4,26 km).

Le Qatar détient actuellement les troisièmes réserves de gaz (25,37 milliards de mètres cubes en 2009) après la Russie et l’Iran et est le premier exportateur mondial de gaz naturel. Le pays accueille la première bourse des matières énergétiques du Moyen-Orient. 

Les importations viennent essentiellement d'Europe (un tiers) et d'Asie (un tiers).

Les exportations se font surtout vers l'Asie: le Japon, la Corée du Sud et Singapour.

La dépendance à l’égard du gaz et, dans une moindre mesure, du pétrole, a incité les autorités qatariennes à s’orienter vers une diversification de l’économie autour de plusieurs axes :

Les infrastructures

Les projets immobiliers "Lusail" -200.000 habitants attendus, 35 km2- et "Energy City" sont développés par Qatari Diar, un nouvel aéroport, un nouveau port adossé à une zone franche, le tourisme (capacité hôtelière, nouveaux musées)...

Un projet de pont entre le Qatar et le Bahreïn est l'objet de discussions.

Le projet privé (Al Fardan) "The Pearl" - 35,000 résidents pouvant acheter leur bien et obtenir leur "Resident Permit"- est un ensemble d'immeubles, ports de plaisance, magasins et restaurants ouvert depuis quelques mois.

L'éducation et la recherche

Le Qatar a érigé l'éducation en priorité. Et pour faire passer le message, l'émir a délégué une Ambassadrice de charme : la deuxième et la plus médiatique de ses trois épouses, Son Altesse Cheikha Mozah bint Nasser Al Missnad.

Elle dirige la fondation Qatar pour « l'éducation, la science et le développement communautaire », dont le budget annuel est évalué à 11 milliards d'euros. 


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La société britannique d'investissement Permira a annoncé le rachat de la célèbre maison de couture Valentino par Mayhoola for Investments SPC, un véhicule d'investissement de la famille royale qatarie, pour le compte de la cheikha Mozah Bint Nasser.

La cheikha Mozah, bénéficiant d’une visibilité par rapport aux autres femmes de la péninsule arabique, a été reconnue par le magazine Vanity Fair comme la deuxième des femmes les mieux vêtues au monde.


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En outre, sur le plan international, l'UNESCO, (l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la Science et la Culture), dont le Siège est à Paris (France), l’a désignée comme Ambassadrice itinérante, Envoyée Spéciale pour l’éducation de base et l’enseignement supérieur. 


La Fondation pour l'Éducation, les sciences et le développement communautaire du Qatar est une organisation privée sans but lucratif dans l'État du Qatar, fondée en 1995 par Son Altesse Cheik Hamad bin Khalifa Al Thani, émir du Qatar. Guidée par le principe que la plus grande ressource d'une nation est le potentiel de son peuple, la Fondation du Qatar vise à développer ce potentiel au travers d'un réseau de centres dévoués à la progression de l'éducation, de la recherche et du bien-être de la communauté. 

La Fondation du Qatar a créé un campus, Education City, Qatar, qui abrite des antennes d'universités américaines réputées. Pour relier ces universités à l'industrie, la Fondation du Qatar a établi le Parc des Sciences et des Technologies du Qatar pour accueillir des entreprises basées sur la technologie et l'innovation.

La Fondation du Qatar est à l'origine de la création du World Innovation Summit for Education, rendez-vous international de réflexion sur les problèmes de l'éducation, qui se tient annuellement à Doha.

Le 10 décembre 2010, le FC Barcelone a annoncé avoir signé un contrat portant jusqu'en 2016 faisant de la Fondation du Qatar le sponsor maillot du club catalan à compter de la saison 2011-2012, empochant au passage 30 millions d'euros annuels, soit un total de 180 millions d'euros.

Qatar Foundation dont la Cité de l'Education souhaite créer un pôle régional de formation universitaire de haut niveau, le "Qatar Science and Technology Park (QSTP)" qui favorise l'implantation d'entreprises souhaitant s'investir dans la recherche (Microsoft, Total, Exxon-Mobil, EADS...). 

Le sport

Le Qatar a organisé les Jeux Asiatiques, les Championnats du Monde d'Athlétisme en 2009, la Coupe d'Asie et les Jeux Panaméens. Le pays organise de grands événements sportifs tout au long de l'année (Tournoi ATP de Tennis, Championnat du Monde de Moto, Tour du Qatar en collaboration avec l'équipe du Tour de France, Le Qatar a investi dans France galop, dénommant le prix de l’Arc de Triomphe à Longchamp devenu…le Qatar Prix de l’Arc de triomphe en 2008 avec l’accord conclu entre le Qatar Racing & Equestrian Club.

Le Qatar est désigné pour organiser le Championnat du monde de handball masculin 2015 et la Coupe du monde de football 2022.

Le Qatar a racheté presque tous les droits sports européens avec ses chaînes BeIn Sport: Ligue 1 française, Liga espagnole, Bundesliga (Allemagne), la premier ligue anglaise etc.

Les chaînes BeIn1 et BeIn2 sont présentes dans tous les sports et ont saigné Canal+ et ses stars du sport.  

La santé

"Sidra Medical and Research Centre" (dotation de $7.9 milliards) premier hôpital entièrement numérique.  

L'économie du Qatar

L'économie du qatar dépend en grande partie d'une importante main-d'œuvre étrangère travaillant principalement dans le secteur de la construction.

Le PIB du Qatar est de 173, 2 milliards de dollars en 2011. En outre, le pays génère de très confortables excédents financiers, ce qui lui permet de lancer de grands programmes industriels.

Le Qatar place une partie de ses excédents financiers à l'étranger par le biais de "Qatar Investment Authority" (QIA), détiendrait 85 milliards USD d'actifs dans plusieurs pays du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Europe. Il a également réduit ses risques en changeant 40% de son portefeuille : 40% en euros, 40% en dollars et 20% dans diverses monnaies dont la livre sterling. Qatari Diar, société gouvernementale, a acquis de nombreux biens immobiliers et touristiques au Qatar et dans le monde.

Les hydrocarbures emploient 38 % de la population et génèrent 60 % du PIB, le secteur des services (tourisme, construction) emploie quant à lui 59 % de la population. 

À côté du pétrole et du gaz, l’agriculture, l’élevage et la pêche, ressources traditionnelles du Qatar, sont également à l’ordre du jour, grâce à l’implantation de fermes expérimentales de l’État. La pêche, quant à elle, satisfait à 90 % la demande locale.

Défendant cependant le principe de la libre entreprise, il encourage l’investissement privé par certaines incitations fiscales comme la suppression d’impôt sur le revenu des personnes physiques.

Quant aux sociétés étrangères, elles sont imposées de 5 % à 35 % sur les bénéfices qu’elles réalisent sur place, encore que nombre d’entre elles fassent exception à la règle, soit parce qu’elles sont des co-entreprises, soit parce qu’elles sont sous contrat avec l’État.

Désormais, le pays a atteint un niveau de vie élevé, offrant à ses citoyens tous les services sociaux et agréments de n'importe quel pays industrialisé.

Le niveau de vie des Qataris est comparable à celui de l'Europe Occidentale. Le PIB par habitant atteint, selon le FMI, 97 967 $ en 2011. Avec 8 500 euros par mois, le salaire moyen bat tous les records. 

Le PIB par habitant est plus représentatif que le PIB courant pour mesurer le niveau de vie d'un pays. En tête, le Luxembourg affiche un PIB de 122 000 dollars par habitant, suivi du Qatar (97 967 dollars) et de la Norvège (96 000 dollars). Les Etats-Unis ne sont plus que 15e, avec un PIB par habitant de 48 000 dollars. La France est 20e avec 44 000 dollars par habitant. 

Le Togo avec 637 dollars par habitant, et en queue de peloton, la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi doivent se contenter de 450 dollars environ par habitant.

En moins d'une génération, l'émirat a connu un enrichissement sans précédent.

Grâce à un homme : 


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Hamad ben Khalifa Al Thani, au pouvoir depuis 1995, l'émir a fait de cette péninsule l'un des États les plus puissants du monde.

Gratte-ciel, centres commerciaux, hôtels, lotissements chics, villas luxueuses, universités, musées...

La capitale, Doha, a triplé depuis la fin des années 1990, et n'en finit pas de grignoter le désert. Aujourd'hui, elle accueille à elle seule la moitié de la population.

En ce qui concerne la population active, 69 % travaille dans le secteur des services, 28 % dans l’industrie et 3 % dans l’agriculture. L'agriculture réalise uniquement 1% du PNB. Malgré d'importants investissements, principalement dans le système d'irrigation, le pays n'est pas autosuffisant.

Qatar Airways est l'une des quatre compagnies aériennes mondiales classées 5 étoiles Skytrax.

Le premier client du Qatar est de loin le Japon.

Les fournisseurs sont plus diversifiés : Japon, Royaume-Uni, France, États-Unis et Allemagne.

Le pays est doté d'un réseau routier assez développé, de 1 230 km de routes et 418 km d'autoroutes. Il possède un aéroport international à Doha, agrandi et rénové.

La capitale, Doha, et Umm Saïd (pour les industries pétrolières) sont les deux ports importants du pays.

Le taux de chômage du Qatar est presque nul.
Le taux de croissance annuelle est de 20 %. 

Une population relativement réduite et la petite taille du pays permettent au sheikh al-Thani de gérer un État rentier : 

Les fonctionnaires bénéficient d’une augmentation de 60% de leurs salaires de base, de 60% des allocations sociales et de 60% des indemnités de retraite, tandis que les officiers des forces armées, ont vu leurs salaires de base, leurs allocations et leurs retraites majorés de 120%. Quant aux militaires de troupes, la hausse de leurs salaires et de leur retraite s’élève à  50% de plus.

Les Qataris ne paient pas d’impôts sur le revenu, ils disposent d’un service public pour le transport et d’un système de santé gratuits. L’éducation aussi est très subventionnée, et les étudiants reçoivent des bourses complètes qui leur permettent d’étudier à l’université, mais la plupart n'ont tout simplement pas besoin de travailler, la main d'œuvre immigrée est là pour cela.

Depuis quelques années le Qatar a entrepris un programme de "Qatarisation" ambitieux qui prévoit de former les Qatariens à des postes à responsabilité, d'inciter les femmes à travailler et à réorganiser certains départements du gouvernement. Un grand nombre de Qatariens ayant étudié à l'étranger reviennent au pays pour être formés à des postes occupés autrefois par les expatriés. 

Le Qatar devrait pouvoir maintenir son niveau actuel d’exportation de pétrole pendant 37 ans. Cela permet au Qatar de gérer le plus grand fonds souverain de la planète, QIA (Qatar Investment Authority), dont les avoirs des différentes entités approchent les 700 milliards de dollars.


Les Qataris sont riches et le Qatar investit des milliards de dollars à Doha et partout dans le monde.


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Le Qatar cherche sans cesse à établir des relations: diplomatique, économique, financière, sportive et humanitaire...

Il est le conseiller, le financier, le partenaire, l'intermédiaire de tout le monde ou presque: des Etats-Unis et d'Israël, de l'Arabie saoudite et de l'Iran, de l'Autorité palestinienne, du Hamas, de la Grande-Bretagne, de la France, etc... 

Le Qatar a eu l'habileté de se doter d'une arme de politique internationale exceptionnelle, la chaîne de télévision d'information continue la plus influente du monde musulman, al-Jazeera présente dans 35 pays, elle s'est imposée comme un véritable outil d'influence médiatique et diplomatique.

Elle a permis de faire connaître le Qatar au reste du monde. Elle a aussi offert à l'émir une légitimité sans précédent, pour se positionner dans les négociations internationales. Ainsi, depuis 2007, peu de discussions géopolitiques ont lieu sans que le Qatar ne soit présent. Au point que l'émir est désormais surnommé le « Kissinger arabe » sa bienveillance plus ou moins grande avec les régimes étrangers dépend aussi parfois des intérêts de l'émir comme le montrent certaines dépêches secrètes, révélées par Wikileaks, de la diplomatie américaine.


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STRATEGIE D'INFLUENCE DU QATAR

Dans la stratégie d'influence du Qatar, la France occupe une place à part. D'abord parce que les Qataris la connaissent très bien: ses institutions, son personnel politique, ses entreprises, ses forces et ses faiblesses. Ils viennent pour bon nombre d'entre eux en France tous les étés quand ils fuient les grandes chaleurs.

Le Qatar aime tellement la France, qu'il a décidé de se la payer au sens propre. 

À en croire les sources de l'agence de presse AFP, l'hôtel Martinez, à Cannes, le Palais de la Méditerranée, à Nice, le Concorde Lafayette, porte Maillot à Paris, et l'hôtel du Louvre, dans le IIe arrondissement de la capitale, seraient achetés par Katara Hospitality (ex-Qatar National Hotels Co.), propriétaire et gestionnaire d'un portefeuille hôtelier de luxe dans les Émirats et dans le monde.   

Ces sites somptueux s'ajoutent à la longue liste des propriétés qatariennes en France: l'hôtel Raffles à Paris (ex-Royal Monceau), le Centre de conférences international près des Champs-Élysées, qui deviendra l'hôtel Peninsula, et la Société fermière des casinos de Cannes (27%), qui comprend deux casinos (Barrière Croisette et Les Princes), l'hôtel Majestic et le Gray d'Albion. 

Le Qatar possède également 35.000 mètres carrés sur les Champs-Élysées, dont la galerie commerciale Élysée 26. La Qatar Investment Authority (le fonds souverain du Qatar) vient d'ailleurs de s'offrir l'immeuble de Virgin sur cette avenue mythique, pour 500 millions d'euros. Une maison à Marnes-la-Coquette (dans les Hauts-de-Seine), l'hôtel d'Évreux place Vendôme (230 millions d'euros), le somptueux hôtel Lambert sur l'île Saint-Louis à Paris et le Carlton de Cannes sont aussi détenus par ce minuscule mais richissime État du Golfe.


La Qatar Investment Authority (QIA) et ses différentes émanations, Qatar Holdings et Qatari Diar investissent à coups de milliards de dollars.


Très francophile, la famille régnante du Qatar possède à titre personnel des propriétés immobilières à travers le monde, dont le célèbre hôtel Lambert sur l’île Saint-Louis en France.

Les investissements qatariens dans l'immobilier de l'Hexagone affluent depuis 2008, date à partir de laquelle les Qatariens ont bénéficié d'un régime fiscal privilégié: ils sont exonérés de taxe sur les plus-values immobilières. Par ailleurs, un Qatarien ne paie pas d'impôt sur la fortune (ISF) durant ses cinq premières années de résidence en France. Des mesures instaurées par Nicolas Sarkozy, qui a, dès son élection, soigné ses relations avec l'émir du Qatar, Hamad ben Khalifa al-Thani, pour favoriser les relations commerciales entre la France et le Qatar.

Après l’entrée au capital de plusieurs stars du CAC40 (comme Lagardère ou Total) et le rachat très médiatisé du PSG, l’intérêt du petit émirat pour la France ne se dément pas. Certes, la France ne jouit d’aucune exclusivité. Le Qatar a pris 17% du capital de Volkswagen et 10% de Porsche et prévoit d’investir plus de 7 milliards d’euros dans la filière.

Le Qatar envisage d'acheter jusqu'à 200 chars Leopard-2, le principal char d'assaut allemand, une commande qui représenterait environ 2 milliards d'euros (2,46 milliards de dollars), a rapporté la presse allemande.

General Motors aux Etats-Unis, Harrods, l’enseigne londonienne, ont aussi profité de la manne qatarienne.

Quelques investissements qataris

- Le Qatar a investi 755 millions d’euros dans des mines d’or en Grèce.

- Le Qatar a pris 5 % au capital de la banque Santander au Brésil, le plus gros établissement financier d’Amérique latine.

- Le Qatar a renfloué les studios de cinéma Miramax mis en vente par Disney aux Etats-Unis.

- Le Qatar a placé un  milliard de dollars dans un fonds d’investissement en Indonésie.

Autre démonstration du poids de l'émirat dans la vie politique française

Le groupe d'amitié entre la France et le Qatar compte 49 députés à l'Assemblée nationale.

Le Qatar a passé des accords de défense avec la France qui assure la formation des marins de sa flotte de guerre et de ses policiers et lui a fourni une grande partie de son matériel militaire, notamment des mirages 2000.

Le Qatar a obtenu l'ouverture d'antennes à Doha des plus prestigieuses grandes écoles comme HEC, Saint-Cyr ou l'Ecole nationale de la magistrature.

Les grandes entreprises françaises sont évidemment très présentes à Doha, notamment dans la défense et l'énergie: Total, GDF-Suez, EDF, Veolia, Vinci, Air Liquide, EADS, Technip… ont raflé des contrats importants.

Le Qatar est avant tout et surtout, un très grand investisseur.

Le fonds souverain du Qatar est actionnaire ou cherche à le devenir, de groupes stratégiques comme Lagardère (défense et presse), Veolia environnement (services collectifs), Suez (énergie, services collectifs), Vinci (BTP), et du coté des tentatives répétées CMA CGM (shipping) et surtout Areva (nucléaire).

Il a fallu une intervention conjointe du Premier ministre François Fillon, de la ministre de l'Economie Christine Lagarde et d'Anne Lauvergeon, la présidente d'Areva, pour empêcher in extremis l'entrée à la fin de l'année 2010 du Qatar dans le capital du fleuron français du nucléaire.

En près de vingt ans, la France est devenue le principal fournisseur d’armes du Qatar, une position stratégique à l’égard d’un pays qui se sent menacé en permanence.

C'est le seul pays au monde où plus de 80% des résidents ne sont pas des nationaux et où les immigrés, pourraient un jour se révolter, prendre le pouvoir, agir pour une puissance étrangère.

En outre, sa richesse bâtie sur le gaz, véritable « or bleu » pour le pays, n’a pu prospérer que grâce à l’aide de la compagnie française Total.

Le Qatar est donc tout autant redevable que nécessaire à Paris. Les gouvernements, de droite comme de gauche, ne l’ignorent pas. Et n’hésitent pas à impliquer l’émirat dans des domaines aussi sensibles que les banlieues et bientôt les PME. Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, et François Hollande, le président de la République, ont, quelques semaines à peine après leur entrée en fonction, tenu à rencontrer les hauts dignitaires de l’émirat.


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En coulisse la transition politique a été préparée de longue date. S.E.M Mohamed al-Kuwari, le très efficace Ambassadeur du Qatar en France, s’active depuis 2003 pour que les liens entre Paris et Doha résistent à une alternance politique.

Le travail de fond de l’Ambassadeur a déjà payé par deux fois.

En 2007, après l’élection de Nicolas Sarkozy, l’émir du Qatar est le premier chef d’Etat arabe à être reçu à l’Elysée.

En juin 2012, Hamad bin Jassem al-Thani, l’influent Premier ministre aux commandes de la Qatar Investment Authority (QIA), fait partie du peloton de tête des personnalités étrangères à franchir le perron du Palais présidentiel.


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François Hollande a reçu, mercredi 22 août 2012, à l'Elysée, l'émir du Qatar, Cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani.



Le Qatar est un Pays riche, très riche...

Il est même devenu le premier investisseur au monde par le biais de son fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA) et de la Qatar National Bank. Chaque année, il dépense de 20 à 30 milliards de dollars sous toutes les latitudes, et son patrimoine international devrait atteindre 210 milliards de dollars en 2012, dont 135 milliards pour QIA.

Ses confortables excédents financiers, lui permettent de lancer de grands programmes d'investissements à Doha et partout dans le monde. 

En France, ses investissements dans les Petites et Moyennes Entreprises (PME) restent relativement modestes, par rapport à ses investissements dans les Grandes Entreprises (GE) du CAC40, dans l'immobilier, l’hôtellerie de luxe, et le rachat très médiatisé du PSG.


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L’Afrique représente un enjeu de poids pour les qataris. Après avoir investi dans les plus grands domaines de l’économie, de la finance et du sport en occident. Il reste à se positionner en Afrique et dans une moindre mesure en Asie pour mieux affirmer leur élargissement à travers le monde. 

Le riche émirat jette son dévolu sur l’Afrique.




La Qatar National Bank (QNB) vient d’acquérir pour 500 millions de dollars un montant qui reste modeste pour Doha 23,5% des actions de la banque panafricaine Ecobank dont le siège est à Lomé, capitale de la République Togolaise.





Et c’est sans doute un début, QNB devrait renforcer progressivement sa participation.

L’argent n’est pas un problème. Ecobank pourra solliciter des appuis auprès de son nouvel actionnaire pour renforcer son réseau (présence dans 36 pays africains) et lancer de nouveaux produits.



Cette alliance permettra également au groupe africain de pénétrer plus facilement le marché prometteur des pays du Golfe.

Doha s’intéresse également au transport aérien et aux télécommunications sur le continent.

L’Emirat serait preneur d’une compagnie aérienne de taille moyenne et d’un ou plusieurs réseaux de téléphonie, via Q-Tel (Qatar Telecom).

Riche comme Crésus, l’émirat ne fait que débuter ses acquisitions en Afrique.


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